Secret (temps 2)
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Sous le chapiteau, le Secret ! Découvrez ce spectacle phénomène, pivot d’Attraction. Echafauder d’architectures éphémères, dresseur d’objets ordinaires, l’artiste de cirque chevauche des chimères et élève des tornades.À tous âges, Secret fascine.
Torse nu, manteau long, pantalon de cuir et godillots, le bateleur est un aventurier, un inventeur, un funambule et un jongleur. Hors du temps, cet homme anime l’inanimé, la matière et l’espace. En 2003, il crée Secret, spectacle devenu mythique, qui mute au gré de ses expérimentations.
À partir d’objets ordinaires – poutres, bassines, cannes – transformés en agrès de cirque, il construit des animaux de bois, de fer et d’air. Le voici qui dompte un dragon, hisse un pantin sur un trapèze, échafaude des châteaux en planches, conduit une Cyclette à bascule… Maniant habilement les forces gravitationnelles et les points d’équilibre, se jouant des lois de la nature, il métamorphose le familier en fantastique. Que l’on soit petit ou grand, notre ébahissement est celui de l’enfant face au merveilleux.
“Au cirque, l’homme vient voir l’homme et peut-être s’étonner d’en être.”
L’insucube
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Au plafond de l’orangerie du Jardin des Plantes, trois mobiles sont suspendus. Différents en apparence, leur secret se révèle depuis un point de vue, un seul. En écho aux Broglios, signes visibles sur les murs et les vitres, Johann Le Guillerm crée ces boucles en 3D entrelacées. Déplacez-vous, faites le tour du point, vous verrez !
Johann Le Guillerm découvre obstinément de nouveaux espaces, de nouvelles faces, de nouveaux angles, pour embrasser des points de vue encore inconnus sur le monde. Pour lui, tout se transforme mais reste le même. Alors, qu’ont en commun ces trois objets filaires suspendus, dissemblables ? À travers les jumelles installées au sol, observez-les. Ces formes seraient une seule et même entité prenant des apparences variées. Nouvelle excroissance du chantier de recherches sur les élastiques et leurs entrecroisements multiples (vu dans Les Imaginographes – p.3, muté en Broglios), L’Insucube invite à observer à 360° et, depuis ce regard circulaire, à expérimenter la multiplicité des points de vue sur le monde, l’unité cachée dans la diversité.